Thématique principale
Culture
- Publié le 26 février 2024

Exposition : Destins de Femmes

Portraits de femmes du 2e arrondissement

Contenu

A l’occasion du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la Mairie retrace la vie de quatre femmes de l’arrondissement au travers d’une exposition à ciel ouvert, sur les grilles de la Mairie.

Venez (re)découvrir les destins d'Annie Neyret, Micheline Colin, Laure Diebold, et Jacqueline Delubac

Cette exposition est proposée au public durant deux mois, du 8 mars au 8 mai 2024.

Annie Neyret
©Lyon Figaro                 

ANNIE NEYRET- LES HOMMES PASSENT AVANT LES PIERRES

 Annie Neyret qui avec sa devise « Les hommes passent avant les pierres » aura mené toute sa vie un combat aux   côtés de son mari Régis afin de préserver le patrimoine du Vieux Lyon. Toujours au service de la Renaissance du Vieux-Lyon (RVL), elle a su faire de l’intérêt général sa priorité. Annie Neyret était également une femme de terrain, présente sur tous les fronts : social, architectural et politique. Elle n’avait pas peur de s’imposer et de faire entendre son opinion. Passionnée par le Vieux-Lyon, elle voulait transmettre son savoir en organisant des visites du quartier. Grâce à son engagement et à sa passion pour le patrimoine, le 5 décembre 1998, le site historique de Lyon fut inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’est ainsi qu’avec son mari, Régis Neyret, ils ont acquis le statut des « sauveurs du Vieux-Lyon »

Auto portrait Micheline Colin
©Famille Colin 

MICHELINE COLIN – LA PEINTURE ET LA THERAPIE

Micheline Colin, cette Lyonnaise pure souche, peintre et habitante du 2e arrondissement, a étudié aux Beaux-Arts de Lyon avant d’exposer à plusieurs reprises dans notre ville. Mais Micheline Colin n’est pas une peintre ordinaire : après quelques formations, elle devient conseillère conjugale et psychothérapeute. Mieux : elle ouvre un cabinet de conseil conjugal et de psychothérapie dans le 2ᵉ arrondissement. Fidèle au Sanzisme, ce mouvement artistique lyonnais, elle continue sa vie artistique et anime même un atelier de peinture à son domicile. Passionnée par l’art, elle peint surtout des femmes pour témoigner de leur place très importante dans le monde du travail. Et, naturellement, elle peignait des femmes qui lui sont chères : ses amies, ses galeristes, ses filles, ses nièces, ses petites filles…

Laure Diebold
© Musée de l’Ordre de la Libération

LAURE DIEBOLD - L’ENGAGEMENT POUR LA LIBéRATION

Laure Diebold qui n’aura pas hésité durant l’occupation française à mettre sa vie en péril pour s’engager pour la libération de la France notamment aux côtés de Jean Moulin. Agente de liaison, elle aide la France à gagner la guerre aux cotés des Alliés, en recueillant des informations qu’elle code et fait passer sous forme de courrier à Londres. En septembre 1942, sous le nom de « Mado », Laure Diebold entre à la délégation générale de Jean Moulin. Malheureusement, elle sera arrêtée avec son mari le 24 septembre 1943, puis déportés. Son courage et sa force, seront récompensés le 20 novembre 1944 en devenant compagnon de la Libération puis, deux ans plus tard, en étant décorée de la croix de la Libération dans la cour des Invalides.

Jacquelin Delubac
© DR © Succession Delubac Image
© Lyon MBA

jacqueline delubac – DU CINEMA A LA COLLECTION DES œuvres D’ART

Jacqueline Delubac, cette collectionneuse d’art aura d’abord fait rayonner Lyon au cinéma avant de léguer sa collection de tableaux au Musée des Beaux-Arts de Lyon. Troisième épouse de Sacha Guitry, elle joua dans 23 de ses pièces et interpréta 11 de ses films. Son charme et son élégance lui ont valu son statut de l’une des Françaises les plus séduisantes de l’entre-deux-guerres ! Néanmoins, Jacqueline Delubac n’était pas seulement une simple actrice : elle était également une collectionneuse d’art, qui avait l’œil pour repérer les chefs d’œuvre. Modigliani, Picasso, Dubuffet, Bacon… tous ont fait partie de sa collection. Elle a su acquérir des tableaux de renommée internationale, quand tout le monde se moquait d’elle. Ainsi, ses tableaux ont rejoint le Musée des Beaux-Arts de Lyon, et sa collection de vêtements – le Musée de la Mode et du Textile de Paris.

Photos et anecdotes enrichissent l’exposition pour mieux (re)découvrir ces femmes au destin extraordinaire.