Thématique principale
Patrimoine
- Publié le 11 décembre 2023

Eglise Saint-Irénée : découverte des vestiges d'une crypte de plus de mille ans

Crédit photo : Eglise Saint Irénée, découvertes dans le chœur de la crypte lors de la première phase de restauration / Sophie François

À l’occasion des travaux de restauration de l’église Saint-Irénée, les archéologues de la Ville de Lyon ont mis au jour les vestiges d’une crypte vieille de plus de mille ans.

Contenu

L'une des plus anciennes églises de France

Située sur les hauteurs de Lyon dans le quartier de Saint-Irénée (Lyon 5e), la basilique funéraire Saint-Irénée est citée dans les sources écrites dès le VIe siècle. Elle a été édifiée aux portes de la ville antique sur une vaste nécropole.  
Elle accueille alors un important pèlerinage autour de la tombe de l’évêque de Lyon Saint Irénée, située dans une crypte. 
L’église haute, actuelle, a été reconstruite aux XVIIe-XIXe siècles. L'église Saint-Irénée est, pour sa partie basse, l'une des plus anciennes de France.

Une découverte exceptionnelle 

La campagne de restauration débutée en janvier 2022 avec le cabinet d’architectes Croisée d’Archis a offert aux archéologues de la Ville de Lyon l’opportunité de reconstituer une partie de l’histoire du bâtiment. 
Le chœur de la crypte médiévale a ainsi fait l’objet d’une étude archéologique minutieuse jusqu’au printemps 2023, permettant de mieux comprendre cet édifice remarquable. 

Si les attentes étaient grandes, la surprise l’est encore plus ! L’ancienneté de la crypte était connue depuis les travaux menés par J.-F. Reynaud, mais les archéologues ne s’attendaient pas à en retrouver les vestiges dans un état de conservation si exceptionnel. 
Le piquage des enduits a en effet révélé une voûte à cinq pans parfaitement conservée
, qui couronne le chevet de la crypte (l’extrémité du chœur, derrière l’autel principal). 

L’étude du bâti et les datations en cours font de cette crypte la plus ancienne connue encore en élévation à Lyon (c'est à dire qui a conservé ses murs et son toit).

Dans le cadre d’une collaboration scientifique menée avec Hexagon (solutions de réalité numérique), l’édifice a fait l’objet d’un relevé lasergrammétrique qui a fourni un outil précieux (vues 3D) autant pour sa compréhension scientifique que pour sa valorisation auprès des publics.

Face à l’ampleur des découvertes archéologiques, une seconde campagne de travaux et d’étude est prévue en 2024 pour compléter les données recueillies. Affaire à suivre...
 

L’édifice est classé Monument Historique en 1862 et fait partie du Site historique de Lyon inscrit au Patrimoine mondial par l’UNESCO en 1998.