18 septembre 2018
Veilleur de pierre : garant de la mémoire

Quartier Bellecour
Le Veilleur de pierre a 70 ans cette année. Sept décennies soulignées le 3 septembre dernier lors de la cérémonie de la Libération de Lyon. Sept décennies qu’il impose le respect des morts pour la France à l’angle de la rue Gasparin et de la place Bellecour.
Résistants
Car là est la raison de sa présence. À l’origine, il a été commandé à la Libération au sculpteur Georges Salendre (ndlr : qui a aussi réalisé Le Chant des canuts et Le Printemps place des Tapis à la Croix-Rousse) et à l’architecte Louis Thomas pour commémorer la Résistance. Il marque l’endroit où furent exécutés, en représailles, les cinq résistants Gilbert Dru, Albert Chambonnet, Pierre-Francis Chirat, Léon Pfeffer et René Bernard suite à une explosion au café-restaurant “le Moulin à vent”. Détenus alors à la prison de Montluc, ils ne pouvaient pas en être les auteurs.
Selon le Guichet du savoir de la Bibliothèque municipale, « Le nom de « Veilleur de pierre » exprime que l’homme représenté veille sur les valeurs démocratiques et républicaines ».
Le monument a été restauré durant l’été. Pour la sculpture : nettoyage, purge des joints, consolidation de la pierre et comblement des fissures, lait de chaux ; pour les plaques gravées et le mur intérieur : décapage et nettoyage, remise en peinture du portillon, rechampissage des lettres et nouvelles gravures. À la demande des associations, les noms des principaux camps d’internement français ainsi que ceux des 4 camps de la mort allemands qui manquaient ont en effet été ajoutés.
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