Infos pratiques
Horaires covid : du lundi au vendredi et de 9h à 15h30.
Les agents de la Ville de Lyon s’investissent au quotidien dans toute la diversité de leurs métiers pour être au service des habitants pendant cette période inédite. Qu’ils soient auprès d’un public fragile dans un EHPAD, ou en télétravail pour répondre aux questions des Lyonnais, ils font preuve d’adaptation, d’innovation et de bienveillance…
Vous faites partie des agents qui accueillent les enfants en crèche, comment cela se passe-t-il ?
Je suis affecté dans un autre établissement que celui où j’exerce habituellement. Par conséquent, j’ai découvert la crèche, les locaux...
De même, chacun d’entre nous évolue au sein d’une nouvelle équipe car elle est constituée de personnes qui peuvent travailler en ce moment ce qui n’est pas le cas de tout le monde, donc nous ne connaissons pas. Malgré cela, ça se passe très bien.
Un roulement est organisé, nous ne travaillons pas toutes les semaines. Il y a aussi deux équipes dans la journée : une qui arrive à 8h et repart à 15h30, une autre pour le créneau 10h30-18h. Ce mode de fonctionnement exceptionnel est nécessaire car la situation est quand même éprouvante. Cela évite de s’épuiser pour être plus efficace et pouvoir bien travailler. Ce contexte est vraiment particulier, il faut s’organiser et s’adapter. Nous y arrivons.
"Les protocoles d’hygiène sont beaucoup plus importants que d’habitude. Ils sont très drastiques. Cela prend beaucoup de place mais c’est indispensable."
Quelles mesures sont prises pour éviter les contaminations ?
Les protocoles d’hygiène sont beaucoup plus importants que d’habitude. Ils sont très drastiques. Cela prend beaucoup de place mais c’est indispensable.
Par exemple, nous nettoyons trois fois par jour les points de contact (poignées de portes, interrupteurs…), le sol est traité d’abord avec un produit détergent puis avec un produit désinfectant.
Nous disposons de tout le matériel nécessaire, gel hydroalcoolique, gants, masques. C’est très bien organisé. Nous portons des masques en permanence pour nous protéger et protéger les autres.
Vous portez des masques en permanence, comment les enfants réagissent-ils ?
Les enfants, eux, évidemment, n’en portent pas. Ils n’ont pas de réaction particulière vis-à-vis de nous. C’est assez étonnant car ils le prennent bien. D’autant plus qu’ils ne nous connaissent pas car nous ne sommes pas leurs encadrants habituels. De la même façon, les parents ne nous connaissent pas non plus. Nous prenons donc le temps de bien nous présenter. Cela les rassure et permet aussi aux enfants de voir qu’on est en lien avec leurs parents. Finalement, l’ambiance est assez sereine.
Comment l’EHPAD où vous travaillez fait-il face au coronavirus et au confinement ?
Nous avons entièrement réorganisé physiquement Marius Bertrand. Le rez-de-chaussée où se trouve habituellement l’accueil de jour, entre autres, a été transformé en lieu de vie pour 5 résidents parmi les plus autonomes et nous avons opté pour un confinement par étage.
Les résidents peuvent déambuler dans leur étage, mais ne peuvent pas en sortir et le personnel y effectue l’intégralité de son service.
Enfin, un niveau est réservé aux cas de Covid ou aux cas suspects, mais fort heureusement, nous n’en avons pas eu pour l’instant.
"Nous faisons du mieux que nous pouvons, avec des renforts, et en faisant preuve d’écoute et de beaucoup d’entraide."
Les résidents se sont adaptés à ces changements ?
Au départ, ils étaient inquiets de modifier leurs habitudes, mais avec le confinement par étage ils peuvent sortir de leur chambre, ce qui est un vrai plus, même si cette période n’est évidemment pas facile à vivre pour eux.
Pour le personnel, cette réorganisation a engendré des modifications d’emplois du temps, avec des présences pour les repas du soir et certains week-ends.
En tant que psychomotricienne, quel est votre quotidien aujourd’hui ?
Avec une animatrice, nous aidons les résidents à passer des appels vidéo à leurs familles avec la tablette et le smartphone que nous avons reçus, c’est très important pour eux, ils apprécient de voir leurs proches. Avec ma collègue ergothérapeute nous essayons de pallier l’absence de professionnels extérieurs du type kiné en proposant des activités de motricité aux résidents qui en ont besoin, avec notre approche évidemment.
Quelles mesures ont été prises pour éviter les contaminations ?
Nous travaillons avec un masque et je porte une blouse alors qu’en temps normal je travaille en civil. Nous essayons de respecter les gestes barrières, même si c’est évidemment parfois difficile, notamment pour les aides-soignantes qui prennent donc beaucoup de précautions.
Les communs, les mains-courantes, les poignées sont désinfectées fréquemment par le personnel d’entretien, et nous avons changé de lieu de réunion pour respecter 1,50 m d’éloignement entre nous.
Quel est l’état d’esprit du personnel et le vôtre ?
La réorganisation a été dure psychologiquement car on se prépare depuis un mois à toutes les éventualités. Mais nous faisons du mieux que nous pouvons, avec des renforts, et en faisant preuve d’écoute et de beaucoup d’entraide. A titre personnel, je prends garde à ne pas m’épuiser, à conserver des ressources…
Qu’est-ce que le fait de travailler depuis votre domicile change à votre travail ?
Sur le plan technique pas grand-chose car notre matériel à domicile fonctionne très bien. Les usagers ne voient pas la différence.
Concernant nos réponses, nous devons, encore plus que d’habitude, faire preuve de sang-froid, d’ouverture d’esprit et d’empathie. Nous adoptons un ton neutre comme d’habitude mais avec une note d’espoir. Et nous passons beaucoup de temps à donner la bonne information. Par exemple, démentir les fausses rumeurs qui circulent.
"Concernant nos réponses, nous devons, encore plus que d’habitude, faire preuve de sang-froid, d’ouverture d’esprit et d’empathie."
Que découvrez-vous au fil des appels ?
Nous sommes aux premières loges, nous prenons le pouls de la société. On se rend compte que les gens sont beaucoup plus sensibles à tout leur environnement comme les nuisances sonores et les nuisances olfactives. Nous avons aussi des personnes qui souffrent du mal logement, d’habitude nous n’avons pas d’appels à ce sujet.
Les informations évoluent fréquemment, comment restez-vous à jour ?
Comme les autres téléconseillers, je me connecte à partir de 8h50 pour prendre connaissance des dernières informations. Nous disposons d’une base (dite de connaissances) comportant des centaines d’informations dont nous avons besoin pour informer les Lyonnaises et les Lyonnais. Elle est nourrie en temps réel et nous avons une fonction sur notre logiciel pour la remettre à jour régulièrement. Par exemple, au moment du lancement des paniers de producteurs locaux la liste s’allongeait au fur et à mesure.