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Projets urbains
- Publié le 17 janvier 2022

Zoom sur le quartier Sainte-Blandine

L’ouverture de la voûte ouest de Perrache est l’acte fort permettant à Sainte-Blandine d’estomper son image de quartier “derrière les voûtes”. Elle accompagne la dynamique insufflée ces dernières années.

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Le projet “Ouvrons Perrache” a fait un bond en avant depuis que le passage France Péjot, sous la gare de Perrache, a été ouvert, en juin dernier. À pied, à vélo ou à trottinette, il recrée le lien entre le nord et le sud de la Presqu’île coupée en deux depuis la création, d’abord de la gare de Perrache en 1857, puis du Centre d’échanges en 1975.

Situé entre la gare et l’ultra-moderne Confluence, le quartier connaît un nouvel élan.

L’impulsion est venue de la rénovation de la place des Archives à partir de 2008. Autre fait majeur, la transformation de la prison Saint-Paul en Université catholique de 10 000 étudiants ; et de Saint-Joseph en chambres d’étudiants, logements en accession et sociaux.
Avec en plus les groupes scolaires Alix et Germaine Tillion, la MJC Presqu’île- Confluence, la patinoire, les commerces de proximité, le marché alimentaire, les salles de concert du Périscope et du Marché gare, le pôle multimodal de la gare, les bords de Saône, le quartier est un concentré de ville dans la ville.

Un lieu : les jardins suspendus de Perrache

Les consignes étaient claires. Depuis la place Carnot, entrer dans le centre d’échanges de Perrache, prendre l’escalator puis, au choix, l’ascenseur ou les escaliers jusqu’au 4e étage c’est-à-dire jusque… sur le toit. C’est ici que, depuis dix ans, des habitants des alentours de la gare se réunissent deux fois par mois pour cultiver légumes, plantes aromatiques et autres fruits. Drôle d’endroit pour un jardin et un site incroyable où l’on gratte la terre en tutoyant le ciel. Un lieu en plein coeur de la ville mais tenu à l’écart de son tumulte.
« Ces terrasses existent depuis 1975, date de la création du centre d’échanges. Elles étaient alors l’un des premiers toits-terrasses végétalisés d’Europe », explique Raphaël Desfontaines, président de l’association des Jardins suspendus de Perrache fondée en 2011. « Je les ai découverts à l’âge de 17 ans par hasard alors que je passais tous les jours en-dessous pour me rendre en cours. J’ai quitté Lyon pour mes études et mon travail. Quand j’y suis revenu, je les ai revisités dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. » Il est retombé sous le charme. « Quand il fait beau, il y a une lumière magnifique. C’est un endroit calme, sans voiture, où les enfants peuvent jouer en toute sécurité. » Un endroit que l’association ouvre à tous, jardiniers amateurs ou pas.

En savoir plus : jardins-suspendus-perrache.com

Cités Mignot et Perrache : patrimoine écorénové

En 1913, la Cité Mignot sort de terre. Elle est la première cité d’habitat à bon marché (HBM) de Lyon. Cent ans plus tard, la Société régionale d’HLM de Lyon mène une opération de rénovation de grande envergure sur les 150 logements.
De 2015 à 2021, GrandLyon habitat réserve le même traitement aux 256 logements de la Cité Perrache, datant, elle, de 1934.
Pour chacune, l’objectif est le même : améliorer la performance énergétique (par l’isolation des façades ou de la toiture, le remplacement des fenêtres, le raccordement au chauffage urbain…) tout en valorisant ce patrimoine remarquable. Objectif atteint !
Ces projets ont été soutenus par la Métropole de Lyon via son dispositif Ecorenov’.

Colonne de droite 1

iNTERVIEW

Benjamin Albanel, responsable et Ségolène Trochon, bénévole Chez Daddy (2e)
 
Qu’est-ce que “Chez Daddy” ?
Un café et surtout un lieu de vie intergénérationnel créé par l’association Entourage solidaire (4e) pour lutter contre l’isolement des personnes âgées. Après un premier “Chez Daddy” lancé en octobre 2020 à la Croix-Rousse, un autre a ouvert au 66 cours Suchet dans l’ancien restaurant de la résidence autonomie seniors municipale Rinck. Ce bâtiment inclut aussi une résidence étudiante du Crous. Nous voulons initier la rencontre et une famille.

Qu’y fait-on ?
C’est un café qui propose de la restauration le midi, du lundi au vendredi, pour les résidents comme pour toute personne de l’extérieur. De plus, les bénévoles, des jeunes en service civique, et même les résidents, organisent des activités culturelles, manuelles, des jeux, des spectacles, des lectures. Nous partons du principe que tout le monde, retraité ou pas, peut avoir un talent à partager.

Comment en profiter ?
“Chez Daddy” est ouvert à tout le monde moyennant une adhésion à prix libre et un abonnement mensuel entre 5 et 30 € en fonction du niveau de sa fréquentation.
 

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