Beethoven L'Empereur

  • Concert

Pour un tel ouvrage, il faut toute la fougue de François-Frédéric Guy, un pianiste rompu à l’art de Beethoven !

«Chant de triomphe pour le combat ! Attaque ! Victoire !» : en marge du Cinquième Concerto pour piano, ces mots réaffirment l’engagement patriotique de Beethoven en 1809, alors que Napoléon est aux portes de la capitale autrichienne.

Cent trente ans plus tard, l’armée allemande envahit l’Europe. Après avoir réclamé son incorporation militaire puis officié en tant que piquet d’incendie, Chostakovitch doit fuir Leningrad assiégée. À défaut de porter un fusil, il confie à la musique le soin d’exprimer son héroïsme. «Guerre», «Souvenirs», «Les Grands Espaces de ma patrie» puis «Victoire» : par les sous-titres de ses quatre mouvements, la Septième Symphonie est un appel à la lutte. Résonant dans la ville assiégée, elle remonta le moral des combattants et impressionna l’ennemi ; malgré l’alerte des sirènes en plein concert, personne ne bougea de son siège. 

C’est Stanislav Kochanovsky, immédiatement réinvité par l’Orchestre national de Lyon après son succès en mars dernier (Smetana/Chopin/Bartók), qui livre cette bataille. Aucun doute qu’il mènera l’ONL à la victoire.

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